Manifeste Petite enfance de la FESP : Renforcer l’attractivité et la professionnalisation des métiers tout en permettant le développement de modes d’accueil de qualité pour répondre aux besoins des familles !

A l’aune du déploiement du Service public de la Petite enfance au 1er janvier 2025, il est essentiel que chaque famille puisse disposer d’une solution d’accueil de son choix de qualité et que le coût de cette solution ne soit pas le critère déterminant. Cela nécessite que les familles soient accompagnées de manière homogène pour supporter le coût de cette solution.

Cette réponse ne pourra être apportée sans professionnels. Pour cela, il est également essentiel de renforcer l’attractivité, le sens et la professionnalisation des métiers tout en repensant par ailleurs les conditions de travail et la rémunération des professionnels afin de continuer d’attirer des talents. Cela ne pourra se faire sans donner aux structures et aux familles les moyens nécessaires pour répondre à ces ambitions.

Les modes d’accueil du jeune enfant, qu’ils soient collectifs ou individuels, permettent chaque année à de nombreux parents de pouvoir disposer d’une solution d’accueil et ainsi de pouvoir concilier vie personnelle et vie professionnelle. Ces modes d’accueil, indispensables pour le bon fonctionnement de la société, jouent un rôle majeur dans le développement des enfants.

La Fédération des entreprises de services à la personne (FESP), en tant que première Fédération d’entreprises du secteur des entreprises de la Petite enfance, représente à la fois les modes d’accueil collectifs (plus de 1300 micro-crèches et crèches) et individuels (850 entreprises de garde d’enfants à domicile). Elle permet notamment à ses adhérents d’être informés en temps réel des évolutions sectorielles, d’être accompagnés pour la gestion quotidienne de leurs structures (services juridiques, formation professionnelle, tout en permettant le partage de bonnes pratiques et encourager l’innovation dans les méthodes pédagogiques et organisationnelles.

En ce sens, elle défend et porte la voix des entreprises du secteur auprès des différents décideurs publics (Gouvernement, parlementaires, CNAF, administrations, collectivités) et œuvre au quotidien en faveur de la qualité d’accueil, la professionnalisation et la valorisation des métiers ainsi que pour un soutien adapté des familles afin de leur permettre de choisir la solution d’accueil de leurs choix. Elle porte également ces enjeux au sein de la branche des entreprises de Services à la personne au sein de laquelle elle œuvre avec les autres organisations sur les sujets sociaux.

A ce titre, elle a notamment permis l’intégration récente des entreprises de crèches et de micro-crèches au sein de la Convention collective des entreprises de Services à la personne. Intégration qui une fois effective permettra à ces salariés employeurs de disposer d’un cadre social et de parcours de formation adaptés à leurs besoins.

Le secteur de la Petite enfance est confronté aujourd’hui à de nombreux défis. Plus de 200 000 places d’accueil doivent être créées d’ici à 2030 pour répondre aux besoins des familles sur l’ensemble du territoire et cela sans compter les départs à la retraite annoncés de 44 % des assistantes maternelles dont le remplacement n’est pas assuré. S’ajoute à l’absence de solutions d’accueil la tension très forte sur l’emploi dont est victime le secteur de la Petite enfance. A titre illustratif, la CNAF a évalué à 10 000 le nombre de professionnels manquant à date dans les structures d’accueil collectif pour fonctionner normalement. Sur l’ensemble du secteur, le besoin est évalué à 50 000 professionnels.

Le manque d’attractivité des métiers de la petite enfance est une priorité majeure pour la FESP. En ce sens la FESP œuvre pour :

  • Une meilleure reconnaissance du rôle et des compétences des professionnels de la petite enfance notamment à travers des campagnes de communications nationales ;
  • Renforcer la formation initiale et continue des salariés pour garantir un accueil de qualité et permettre aux professionnels de progresser dans leur carrière voire évoluer vers d’autres secteurs. A ce titre, elle œuvre au sein de la branche pour permettre un soutien financier des dirigeants.
  • Revaloriser les salaires et les conditions de travail, afin de rendre ces professions plus attractives. Pour cela, la FESP continue de porter auprès des pouvoirs publics le bénéfice du bonus attractivité, mis en œuvre par le gouvernement pour accompagner les revalorisations salariales des professionnels, à l’ensemble des professionnels de la Petite enfance. Ce bonus est aujourd’hui réservé aux seuls professionnels des crèches PSU.

En outre, et afin de permettre aux modes d’accueil de répondre à ces enjeux tout en continuant de maintenir des standards élevés de qualité en garantissant leur pérennité économique ainsi que leur capacité de développement, il est indispensable que ces enjeux soient valorisés dans le cadre du financement par la branche famille et de l’Etat des structures (crèches PSU) et des familles (Complément mode de garde pour les micro-crèches et les structures de garde d’enfants à domicile).

C’est l’ensemble des modes d’accueil dans l’ensemble des territoires qu’il convient de soutenir de manière homogène par la puissance publique pour garantir une offre diversifiée et de qualité qui réponde aux besoins des familles.

Par ailleurs, l’accueil des enfants ne s’arrêtant pas aux 6 ans des enfants, la FESP porte également un accompagnement des familles pour l’accueil de leurs enfants et cela jusqu’au 12 ans des enfants.

La valorisation de tous les modes d’accueil et des professionnels à travers l’amélioration des conditions de travail et la reconnaissance de leur rôle fondamental sont autant de leviers pour faire de la petite enfance une priorité nationale. Ensemble, nous continuerons de fédérer nos forces pour offrir aux familles et aux enfants un environnement d’accueil bienveillant, stimulant et adapté à leurs besoins.