Pourquoi donner du lait infantile jusqu’à 3 ans ?

Suite à notre sondage diffusé en mars/avril 2023, à la question Pensez-vous que le lait infantile peut être remplacé par du lait de vache ? Vous êtes près d’1 sondé sur 5 à répondre oui !

Qu’en disent les professionnels de la nutrition infantile ?
Article redigé en collaboration avec Candia Baby

Même si petit à petit bébé commence à partager ses repas avec les grands et mange comme eux, peut-il boire le même lait ?

Le tout petit a des besoins nutritionnels spécifiques qu’il faut couvrir pour lui garantir un développement physique et mental harmonieux. Il a donc besoin d’une alimentation sur mesure. Notamment en ce qui concerne le lait qui représente une part importante de son alimentation.

D’après la dernière étude Nutri-Bébé réalisée en France en 2022 sur les 0-36 mois, l’introduction de lait de vache non spécifique reste trop précoce. En effet, 1/4 des bébés entre 1 et 2 ans et presque 50% après 2 ans consomment du lait de vache non spécifique. 


Lait infantile et lait de vache : quelles sont les différences pour un enfant ? On vous explique :

La composition nutritionnelle du lait de vache et des laits d’autres mammifères comme la chèvre ou la brebis par exemple est différente de celle du lait maternel et ne répond pas à l’ensemble des valeurs minimales et maximales définies par la règlementation infantile (règlement délégué (UE) 2016/127) (ANSES, 2019). C’est pour cela qu’il est tout à fait déconseillé et même dangereux de remplacer les laits 1er et 2ème âge de bébé par des laits de mammifères ou des boissons végétales.

Après 1 an et jusqu’à l’âge de 3 ans voire au-delà, il est conseillé de privilégier le lait de croissance, spécialement conçu pour répondre aux besoins nutritionnels de bébé avec la bonne dose de nutriments nécessaire à son développement, en complément d’une alimentation variée et équilibrée. Le lait de vache ne correspond quant à lui aux besoins nutritionnels de l’enfant qu’à partir de 3 ans. Pour des raisons de budget, il est cependant possible d’alterner à partir de 1 an entre un lait de croissance et du lait de vache UHT. Lorsque le lait entier est utilisé, il est souhaitable de favoriser la couverture des besoins en fer par d’autres aliments qui en sont riches.

Le lait de vache ? MANQUE DE FER, D’ACIDES GRAS ESSENTIELS / TROP DE PROTEINES ET DE SODIUM 

Le lait de vache ne contient pas assez de fer ni d’acides gras essentiels (pour le développement cérébral). 

Le fer est un nutriment essentiel pour l’organisme. Il est impliqué notamment dans le développement cognitif. Une carence en fer entraîne des troubles du neurodéveloppement et du comportement à long terme. Ces troubles peuvent malheureusement être irréversibles ou partiellement réversibles.*

A l’inverse, il contient trop de protéines et de sodium qui peuvent surcharger l’organisme par rapport aux besoins des enfants en bas âge. De plus, un apport excessif de protéines a déjà été discuté notamment sur la santé future de l’enfant en lien avec la surcharge rénale et un rebond d’adiposité précoce possible (Chouraqui et al., 2019)**

Le lait de croissance apporte davantage de fer, d’acides gras essentiels (notamment oméga-3), de vitamine D et moins de protéines et de sodium que le lait de vache entier, en phase avec les besoins du jeune enfant. 
Une consommation minimale de 360 ml/j de lait de croissance permet par exemple de mettre bébé à l’abri de déficits potentiels en fer et en acides gras essentiels. En pratique, la quantité recommandée et de 500 ml/j, ce qui correspond à 2 biberons quotidiens.

Lait infantile ? NUTRIMENTS / VITAMINES / MINERAUX

Un lait de croissance couvre entre 30% et 50% des besoins quotidiens de l’enfant en vitamines et minéraux, alors que dans 250 ml de lait de vache on ne couvre que 1,5% à 2% des besoins pour certains nutriments.

 « La consommation de lait de croissance a permis à 45 % des enfants d’atteindre les besoins nutritionnels recommandés en fer. La consommation régulière de fer est un meilleur moyen de prévenir les carences en fer qu’une importante supplémentation sur une courte période»***

Le fer présent dans le lait de croissance permet d’assurer les besoins des jeunes enfants. 
En effet, la prévalence de l’anémie liée à un manque de fer est de 5.4% chez les consommateurs de lait infantiles 3ème âge vs 19.7% chez les enfants buvant du lait de vache (Akkermans et al., 2016, Chouraqui et al., 2019)

A NOTER 

Le principe de base de l’alimentation des enfants est le respect de ses besoins en nutriments essentiels et l’écoute de ses sensations alimentaires.

Une alimentation équilibrée de l’enfant est essentielle à chaque étape de son développement et conditionne sa santé future et des habitudes alimentaires saines. 
Elle doit assurer sa croissance et son bon développement psychomoteur et intellectuel. 

Jusqu’à un an, le lait reste la base de l’alimentation de l’enfant jusqu’à ses 3 ans et au-delà en complément d’une alimentation diversifiée, variée et équilibrée.

« Attention, la substitution de laits 1er et 2ème âge par des boissons végétales chez les enfants de moins de 1 an peut entraîner des déficiences, voire des carences nutritionnelles avec des manifestations pathologiques d’autant plus sévères que l’insuffisance d’apport est précoce et que la consommation est exclusive et prolongée » (ANSES, 2019).

Chouraqui et al., The role of young child formula in ensuring a balanced diet in young children (1-3 years old), Nutrients 2019, 11, 2213; doi:10.3390/nu11092213

Entre 0 et 3 ans, le tout petit a une croissance très rapide : son poids est multiplié par 4 et sa taille est multipliée par deux. Durant cette période, les fonctions vitales de son organisme sont en pleine maturation.

Dès sa naissance, le nouveau-né comble ses besoins nutritionnels avec le lait maternel comme le préconisent les recommandations des organisations de santé. 
A partir de 6 mois, l’alimentation de bébé se diversifie mais le lait constitue un complément essentiel à son équilibre alimentaire. Il est alors recommandé de lui donner 500 ML / jour de lait en plus d’une alimentation variée et équilibrée jusqu’à ses 3 ans minimum.

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*Concernant le lien entre fer et immunité, il y a effectivement en cas de carence des effets délétères sur le système immunitaire et une susceptibilité accrue aux maladies infectieuses mais le fer est « une arme à double tranchant » : en cas de surcharge il peut y avoir une exacerbation des risques infectieux (d’autant plus problématique dans les pays en proie au paludisme notamment). Le fer est donc toxique en excès

Selon le SFAE (2016) : « Le fer est un minéral qui joue un rôle essentiel pour l’organisme. C’est lui qui permet la fabrication et le bon fonctionnement de l’hémoglobine, une protéine constitutive des globules rouges qui véhicule l’oxygène depuis les poumons jusqu’aux cellules. C’est encore le fer qui entre dans la constitution de la myoglobine, protéine responsable de l’oxygénation des muscles. Une carence modérée en fer conduit à une réduction de la capacité physique et des performances intellectuelles. À un stade avancé, la carence en fer conduit à l’anémie avec pour conséquences notables une moindre résistance aux infections et des anomalies dans le maintien de la température corporelle »

**SFAE (2016) : « L’excès de protéines augmente significativement le travail d’élimination du rein, et si un plus grand recul est encore nécessaire pour pouvoir connaître les conséquences d’un régime riche en protéines sur la santé, certaines études associent cependant les excès alimentaires protéiniques chez l’enfant à des risques ultérieurs de surpoids et d’obésité. Un excès de sel peut également solliciter de façon excessive la fonction rénale de l’enfant. De même, des apports élevés en sodium dès le plus jeune âge favoriseraient une augmentation de la pression artérielle et pourraient augurer d’un risque élevé d’hypertension artérielle et de risques cardiovasculaires à l’âge adulte.»

***Extrait de l’article « Les laits de croissance, une bonne stratégie pour prévenir la carence en fer chez les tout-petits | Inserm »

Accueillir est LA mission des professionnels de l’enfance

Qu’ils exercent seul, à leur domicile, en équipe en relais maternel, ou encore en établissement d’accueil de jeune enfant, les professionnels de la petite enfance quelque soit leur diplôme, se retrouvent autour de cette valeur fondamentale.

Accueillir l’enfant, et sa famille, inconditionnellement, avec bientraitance, dans le respect de leurs besoins et de leurs individualités. Ouvrir les portes de « l’établissement », aller à la rencontre d’une histoire de vie, accepter avec empathie les informations partagées, et construire pas à pas une relation de confiance.

Si la société porte un discours clair et résolument inclusif, sur l’importance, dès la toute petite enfance, de l’accueil des enfants en situation de handicap en collectivité : pour les enfants concernés, leur famille, et les autres enfants accueillis ; Les projets individuels qui en résultent, ont jusqu’à, très récemment, été porté avec intuition, et bienveillance, mais sans que les rôles et les missions de chaque professionnel ne soient véritablement défini.

Le décret Norma, du 30 aout 2021 a permis de voir émerger un nouveau poste en EAJE, celui de référent santé accueil inclusif (RSAI) dont la mission est d’accompagner ces enfants et leur famille, et de soutenir l’équipe tant sur les axes administratifs que pédagogique de l’accueil.

Le sujet reste de taille : Le RSAI peut-il, doit-il être le seul à porter cette mission d’inclusion ? Les professionnels s’entendent pour décrire combien le projet d’accueil inclusion doit être pensé et anticipé en équipe. Accueillir un enfant, qui plus est, un enfant présentant des spécificités, doit faire l’objet d’un projet d’équipe, où chacun jouera un rôle important et complémentaire.

L’accueil des enfants à besoins spécifiques gagne du terrain, mais les difficultés sont encore nombreuses.

Un des premiers écueils concerne les familles : Certaines familles concernées ne savent encore pas suffisamment, et/ ou n’osent faire la démarche d’inscription, de peur d’essuyer un refus ; D’autres préfèrent ne pas aborder le sujet et attendre que le dossier administratif ait été validé pour oser aborder les difficultés de leur enfant ; Il en existe, aussi qui s’excusent presque et argumentent en parlant d’accueil à temps partiel pour soutirer la validation de leur inscription. Il est important, d’agir et de faire savoir que l’accueil des enfants, de tous les enfants est un droit, comme le rappelle la charte nationale d’accueil du jeune enfant (23 septembre 2021). Les partenaires institutionnels doivent pouvoir bénéficier d’un réseau et d’une bonne visibilité sur le nombre de places qui pourraient bénéficier à ce public.  

Faut-il penser à imposer un quota de « berceaux » par commune, qui serait réservé pour ces enfants ?

De part, le chemin de l’accompagnement du handicap, par les professionnels, commence par une appropriation et une compréhension des mécanismes de protection face à la différence, mécanismes propres à chacun.  

La première étape consiste à développer la capacité à comprendre et se détacher de certaines peurs : la peur de ne pas savoir faire, de ne pas savoir comment parler avec les parents, de ne pas être suffisamment utile à cet enfant, de culpabiliser de ne pas donner plus… La liste des inquiétudes est longue. 

Après cette période de sensibilisation et d’information, la formation des professionnels sera un axe dans lequel il sera indispensable d’investir, pour un accueil inclusif de qualité ; Formation à la gestion des émotions : les siennes et celles des autres, la formation à des gestes de soins spécifiques, la formation pour maîtriser et s’appuyer sur les potentialités et garder l’esprit capacitaire, ainsi que des formations spécifiques pour comprendre les difficultés liées à certaines pathologies et/ ou handicaps.

Un soutien d’intervenants : psychologue, psychomotricien, ergothérapeute ou éducateur spécialisé, qu’ils soient rattachés à la structure ou extérieur est ressourçant et formateur, car complémentaire pour la bonne mise en place du projet de vie, qui est défini lors de l’accueil. Ils sauront également être force de proposition pour réétudier l’aménagement de l’espace, et la mise à disposition des jouets. Ils savent orienter la recherche pour l’acquisition de matériel plus ergonomique pour l’enfant si cela est nécessaire.

Des partenariats se développent avec les institutions de soins et de « rééducation » :

Certains professionnels décident de mener certaines séances au sein de l’établissement d’accueil : ceci afin d’alléger les allées et venues de l’enfant, et la mobilisation des parents. 

D’autres établissements feront le choix contraire : celui de préserver un espace-temps de toutes interférences de soin ou de rééducation paramédicale et thérapeutique. L’accompagnement par les référents santé accueil inclusion (RSAI) dans le cheminement d’un projet d’accueil devient précieux.

L’enfant en situation de handicap ou de maladie chronique, est avant tout UN ENFANT. L’accueil en collectivité lui permet d’être avec ses pairs, et de vivre les plaisirs et les frustrations du quotidien : une normalité, lui est offerte, précieuse.

Le nombre d’enfant en situation de handicap accueilli, en collectivité ne cesse d’augmenter et les équipes sont formées à la détection précoce de troubles et de retards de développement.

Les textes et lois ont permis cette inclusion. Cependant il est à noter une disparité dans la gestion des différentes pathologies et handicaps. 

Les équipes se sont peu à peu familiarisées avec certains types de handicap. Les professionnels se montrent moins inquiets et moins démunis face à des handicaps sensoriels, moteurs et encore dans certaines maladies génétiques telle que la trisomie 21. La société a, ici, bien avancé dans ses représentations et inquiétudes. 

Pour autant, nous retrouvons, aujourd’hui, les découragements qui existaient il y a quelques années, pour de nouveaux handicaps, ceux liés à des troubles neurodéveloppementaux de type troubles du spectre autistique.

Sont-ils plus nombreux, les troubles seraient-ils plus complexes à prendre en charge en collectivité, les formations sur ces handicaps sont-elles encore insuffisamment adaptées au contexte de la petite enfance ? Autant de pistes qu’il faut creuser.

Toujours est-il, qu’il est important de mettre à disposition des professionnels, des temps d’échanges et de paroles, où une réelle sensibilisation au sujet du handicap sera offerte, et où chacun pourra obtenir des informations justes en réponse à ses questions. 

L’accueil du/ des handicaps dès la plus petite enfance est précurseur d’une société plus inclusive, où le regard et le rapport entre chacun change. Il n’est déjà plus le même qu’aujourd’hui.

Catherine Lefevre, Présidente du Jury des Girafes Awards

Lire la newsletter La Voix des Girafes #avril

Suivez le fil d’actualité de la petite enfance en ligne et ne perdez plus une miette des infos relatives à La Semaine de la Petite Enfance, aux Girafes Awards et à tout leur écosystème.

Au sommaire :

  • AGIR : L’association au coeur du dispositif Semaine Nationale de la Petite Enfance – 10ème édition
  • COMPRENDRE : « Accueillir est LA mission des professionnels de la petite enfance », par Catherine Lefèvre
  • ACCOMPAGNER : O2, expert de la garde d’enfants à domicile s’engage à vos côtés pour la sécurité !
  • RENCONTRER : Podcast « Les clés du travail en micro-crèche » par Amale Cosma
  • LIRE : Mercredi 12 avril à 13h – Zoom sur le Kamishibaï en petite enfance
  • JOUER : Géométrie en couleurs

Webinaire « Filles, garçons : tous égaux dès le berceau ? »

Bébés filles, bébés garçons : inconsciemment, les traitons-nous différemment ? Et avec quelles conséquences sur leur développement ? Les stéréotypes de genre se cachent partout dans le quotidien, parfois dans les gestes les plus anodins. Aidez-nous à les repérer et à faire évoluer nos comportements, pour l’égalité des chances de tous les enfants. Les clichés ? Une réalité, pas une fatalité !

Mardi 21 mars à 18h30 en ligne sur Livestorm.

Avec la participation de :

  • Andrew Matiasko : éducateur de jeunes enfants et membre du comité pédagogique de l’association Agir pour la petite enfance
  • Ana Cubino : coordinatrice de projet et formatrice de l’association Artemisia
  • Agnès Cathala : directrice éditoriale pôle Éveil Milan Presse, co-auteure du magazine Babille
  • Emilie Bélard : rédactrice en chef pôle Éveil Milan presse, co-auteure de Babille

Durée : 30 à 45 minutes

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Au sommaire :

  • AGIR : Semaine Nationale de la Petite Enfance : 10 ans d’engagement ! / Tuto : comment se référencer sur la Carte de Mobilisation ? / Événement : téléchargez gratuitement la Voix des Girafes 2023
  • COMPRENDRE : Le thème POP vu par Aurélie Ngo
  • DECOUVRIR : Une semaine POP au Mans à l’occasion de la Semaine Nationale de la Petite Enfance / Webinaire : Filles, garçons : tous égaux dès le berceau ? / Rendez-vous pour le Facebook Live avec Malika Doray le mardi 3 avril
  • ACCOMPAGNER : Testez vos connaissances en Nutrition Infantile / Les intelligences multiples, ouveau défi des éducateurs et des parents ?
  • LIRE : L’aménagement d’espace d’un EAJE par Haba Pro
  • JOUER : Pointillisme : quand tout est blanc, les gommettes de couleurs ont le pouvoir de tout illuminer

Facebook Live : rencontre avec Malika Doray

Malika Doray, autrice et illustratrice, est la nouvelle marraine littéraire de cette 10ème Semaine Nationale de la Petite Enfance « POP! Explorer l’extraordinaire dans le quotidien ». Autrice et illustratrice jeunesse, elle a travaillé en crèche avec les tout-petits avant de se dédier à ses ouvrages.

Assistez au Facebook Live du 3 avril à 18h30 et posez-lui toutes vos questions !

Le POP en bouche, par Aurélie Ngo

HOP POP POP !!! et voilà de quoi jouer avec les onomatopées. Ces jeux de sons, de sonorité qui plaisent tant aux enfants, et qui les font entrer dans le monde des mots en jouant avec eux. Quand mes deux lèvres se serrent pour s’ouvrir dans un POP et que l’enfant devant moi me sourit et le fait à son tour. D’imitation en variation, le jeu devient relation.

Le thème de l’année est aussi gouteux parce qu’il me fait jouer avec ma langue et mon palais. Ce pop est gourmand et il évoque pour moi tout ce qui va faire pop en bouche, comme le sucre pétillant et les bonbons acidulés de mon enfance. Comme les bulles de champagne qui pétillent aujourd’hui lorsque je suis avec mes proches, mes amis, que je célèbre quelque chose. Et 10 ans ça se célèbre non ?

Alors le thème de cette année, vous invite à éclater les bulles, à mettre des bulles qui pétillent, qui sortent, qui s’ouvrent. Cette année on fait sauter le bouchon !

Le POP qui réunit

POP c’est aussi pour moi ce qui est populaire : comme la « pop culture » qui rassemble et rapproche les générations.

Comme la musique populaire qui fait danser les générations ensemble, les parents, les grands parents, les enfants, tous âges confondus. Comme au 19ème siècle, lorsque les rondes se sont invitées dans la crèche pour danser comme les adultes dans les bals de village, la culture populaire, réunit. Aujourd’hui encore, la musique résonne, lors des grands évènements annuels, dans les structures collectives, au domicile des assistantes maternelles, et dans les lieux de rencontre. J’entends les enfants dire « c’est la musique de papa en voiture ! »

Le POP créatif

Le pop art, c’est aussi et avant tout du découpage, un composé de plein de choses, de nous tous finalement. C’est de l’art avec des matériaux simples. Le retour aux sources et à l’enfance ? Mais aussi des petits bouts de chacun qui composent un grand tout, un grand trio parent-enfant-professionnel.

Je vous souhaite une Semaine Nationale de la Petite Enfance, popissime !

Aurélie Ngoéducatrice de jeunes enfants et formatrice en travail social à l’IRTS IDF de Neuilly sur Marne.

Projet « La ville : terrain de jeu, terrain de vie »

Le groupe de travail souhaite promouvoir les aventures exploratoires des jeunes enfants dans leurs lieux de vie comme terrain d’aventure et d’expérimentation. L’enfant de moins de 3 ans qui explore est un enfant qui s’exprime dans un territoire. L’écouter, l’observer et rendre publique ses expressions est la caractéristique que se fixe ce groupe de travail.

Déjà 10 réunions ont été organisées par le groupe « La ville : terrain de jeu, terrain de vie » qui comprend :

  • Arnault Geannin, directeur de micro-crèche, membre de Agir pour la Petite Enfance 
  • Bernadette Moussy, pédagogue et historienne
  • Cyril Merle, rédacteur, écrivain
  • Géraldine Colomb, journaliste petite enfance
  • Irina Katz-Mazilu, artiste plasticienne, art-thérapeute
  • Jennifer Février, médiatrice culturelle, créatrice du site Weartfamily
  • Laetitia Dorey, éducatrice de jeunes enfants, consultante
  • Méline Dutriévoz-Boyer, organisme de formation Slow pédagogie & ambassadrice Agir pour la Petite Enfance
  • Thomas Ulmann, directeur artistique, fondateur d’ECLA
  • Véronique Fanfant, formatrice ingénieure pédagogique, éducatrice de jeunes enfants (EJE), directrice du comité des (Pas) sages
  • Vincent Cuzin, artiste plasticien, designer, enseignant à l’école Boulle

Prochaine étape : le comité va travailler en binômes et écrire 15 propositions concrètes quand à la place de l’enfant dans la ville (architecture, urbanisme, nature, lien social…) à destination des pouvoirs publics.

Enfin, un travail en collaboration avec l’Ecole Boulle s’élabore pour sensibiliser les étudiants à ces enjeux courant avril.

Exposition de Jeanne Ashbé « Dans les yeux des bébés »

Jeanne ASHBÉ est autrice et illustratrice belge. Jeanne a une approche poétique des émotions qui émaillent la vie des bébés. Elle les accompagne dans leurs voyages au pays des histoires et nourrit leur immense appétit de comprendre le monde et d’y prendre place.

« Dans les yeux des bébés » sera un regard sur l’œuvre de Jeanne Ashbé au fil des ans. Avec à l’intérieur, un espace « spécial bébés »…

« Partager des livres avec un tout-petit, c’est l’accompagner dans son désir de grandir »
Cette phrase de Jeanne Ashbé résonne intimement avec cette exposition qui lui est consacrée. 
A destination des bébés, des familles mais pas que…

 Exposition réalisée avec l’aide de L’école des loisirs

 Jeanne Ashbé dédicacera ses livres dimanche 26 mars de 15h à 18h

Lire la newsletter La Voix des Girafes #février

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Au sommaire :

  • AGIR : La Semaine National de la Petite Enfance approche à grands pas !
  • LIRE : La lecture adaptée aux tout-petits : les outils pédagogiques POP
  • JOUER : Découvrez les jeux, jouets et autres accessoires présents dans la boite pédagogique 2023
  • LIRE : La lecture adaptée aux tout-petits : les outils pédagogiques POP
  • RENCONTRER : Facebook Live inédit avec Malika Doray
  • RETENIR : Webinaire Babille « Filles, garçons : tous égaux dès le berceau ? »
  • ACCOMPAGNER : Opération Solidaire Janod x Agir

Catherine Lefevre, présidente du Jury des Girafes Awards

Psychomotricienne, formatrice, responsable pédagogique dans le milieu de la petite enfance depuis plus de 30 ans ; Catherine Lefevre est membre du comité des (Pas)Sages depuis sa création.

Passionnée des sujets qui abordent le développement du jeune enfant, infatigable défenseur d’un environnement de bientraitance dans l’accueil, elle est persuadée que la transmission est un vecteur clé pour mettre en lumière l’importance fondamentale des métiers de la petite enfance pour l’enfant citoyen de demain.

Sa vision de la thématique annuelle « POP! Explorer l’extraordinaire dans le quotidien » :

« Mais quelle « galère » ! Le comité des (Pas)Sages n’y a pas été de main morte : la thématique de la Semaine Nationale de la Petite Enfance est complexe. Que faut-il comprendre ? 

Mon cerveau fait POP, POP, POP, alors que les idées affleurent, que les images éclosent sous mes yeux telles des bulles de savon, extraordinaires d’équilibre et de légèreté…

Soit POP dans le quotidien de Gaston :

… Maryline murmure: “Po po po popidou, I want to be loved by you! “. C’est doux, C’est rond. Pourquoi chercher plus loin ? S’installer dans les bras accueillants, chantants, aimants et ne former qu’un tout. La sensorialité est éveillée, les ressentis positifs et rassurants… Mais 

POP ! Le son du petit pot retourné, frappé pour l’ouvrir aisément, me rappelle à la réalité : Le temps du repas est annoncé, avec ses purées aux couleurs et aux saveurs incroyables. Un moment extraordinaire de partage avec mes pairs qui, assis à mes côtés, découvrent la texture et s’en barbouillent le visage afin d’offrir un tableau vivant version Pop Art.

Mais je retourne au tapis, le « bonhomme-jouet pop-up » qui sort sa tête, à chaque pression n’en fini pas de m’étonner et de me captiver. La musique envahit la salle de vie : une chanson populaire s’échappe de lecteur CD ! Une ritournelle bien connue de tous, un air qui me trottera encore dans la tête, alors que nous serons à nos chevalets de peinture à nous exercer à la technique de série-graphie POP, sous la photo de Marylin Monroe immortalisée par Andy Warhol.

Soit l’extraordinaire dans le quotidien des parents :

… Gaston a dormi ! Aucun réveil nocturne pour un biberon ou être câliné, la nuit a été entière, réparatrice, merveilleuse. L’ainée a enfilé son pantalon velours sans réclamer de porter la robe d’été à manches courtes au-dessus, les clés de la voiture étaient par miracle bien à l’endroit où on les avait laissées. Alors que l’on perfectionne le rouge à lèvres par un coup d’œil dans le rétroviseur, un échange de sourire avec Gaston attaché à l’arrière, ensoleille la journée pluvieuse.

Maryline nous accueille, dans un espace douillet : à son habitude, Gaston s’y love avec plaisir. Quelle chance extraordinaire de pouvoir, chaque matin, partir sereine au travail !

Soit l’ordinaire dans la journée des professionnels, que de l’extraordinaire :

Maryline est attentive, sa proposition va-t-elle résonner ? Le papier bulle est proposé. Danse libre et endiablée : POP, POP, alors que Gaston saute à pieds joints, rapidement rejoint dans sa découverte sonore. De son côté, Sylvie a enroulé le papier bulle sur des rouleaux à pâtisserie, trempés dans la peinture. POP, POP, à chaque va et vient du rouleau appuyé sur le papier. Magie extraordinaire de la trace, du son, des actions différentes qui produisent le même son.

Julien, les deux mains en appui sur la table, s’est lâché, dans l’enthousiasme communicatif des POP POP POP : rejoignant le concert des mains qui battent la mesure, il tient l’équilibre pour la première fois.

Que de l’ordinaire… Extraordinaire. »

Catherine Lefevre